Les ressources en eau

Les ressources en eau sollicitées par le SICASIL pour l’approvisionnement
en eau sont de trois natures distinctes :

  1. les eaux issues des massifs karstiques alimentant les canaux de la Siagne et du Loup
  2. la nappe côtière de la Siagne
  3. le lac de Saint Cassien

Au global, le syndicat exploite huit captages répartis dans les bassins versants de la Siagne et du Loup qui totalisent une capacité de production de 242 000 m3/j. En période estivale, la capacité de production diminue et peut atteindre 204 000 m3/j en année très sèche, type 1990.

Carte des ressources et des équipements

Prise d’eau de la Siagne

La Siagne prend sa source sur la commune d’Escragnolles au pied des massifs de l’Audibergue et du Thiey. Une dérivation permet de capter une partie du cours d’eau pour la destiner à la production d’eau potable. Cette prise d’eau, située à Saint-Cézaire-sur-Siagne est constituée d’un barrage de captage.

Cet équipement constitue le point de départ du canal de la Siagne qui conduit l’eau jusqu’aux usines de traitement.

Le syndicat dispose d’une autorisation de prélèvement de 900 litres/sec (l/s). En période de sécheresse sévère, le débit disponible peut chuter à 390 l/s seulement.

La source de la Foux

Elle surgit à trois kilomètres au Nord Ouest de Saint- Cézaire-sur-Siagne, en rive gauche de la Siagne.
La source émerge d’une cavité qui se développe sur plus de 7 km au sein des calcaires du jurassique inférieur.
Elle représente l’extrémité d’une rivière souterraine de plus de 2500 mètres de long. Ses eaux sont dirigées vers le Canal de la Siagne. Le débit de la source est extrêmement variable (80 à 3000 l/s).

Il constitue un débit d’appoint à celui de la prise d’eau de la Siagne.

Une surverse et un déversoir permettent de restituer au vallon récepteur (regagnant la Siagne) une partie du débit de la source.

Conformément aux accords de 1998 relatifs au partage des ressources de la haute Siagne, la commune de Saint Cézaire a mis à disposition du SICASIL le foncier où est située l’émergence, pour une durée de 99 ans, (bail emphytéotique en février 2012).

La source des Veyans

Au beau milieu de la Siagne, surgit la source des Veyans, située sur la commune du Tignet.

Le syndicat a installé, à ce niveau, un dispositif de captage.

Les eaux sont reprises par une station de pompage et viennent compléter le débit du canal de la Siagne. La ressource prélevée par la station de pompage est constituée d’un mélange des eaux de la Siagne et de la source des Veyans.

Le volume d’eau pompé est déterminé en fonction des besoins d’eau et des conditions climatiques. Cette ressource est utilisée principalement en période de forte sécheresse.

Les sources de Gréolières

Les sources de Gréolières constituent le point de départ du canal du Loup.

Elles se situent en rive gauche de la rivière, à 3 kilomètres à l’ouest du village de Gréolières. Il y a 2 émergences principales, dites “source amont” et “source aval” qui sont captées par galeries et réunies dans un bassin. Les “sourcettes” viennent compléter les sources principales.

Les sources de Gréolières sont les exsurgences inférieures d’un réseau hydrographique puissant,issu de la profondeur des calcaires jurassiques du massif du Cheiron. 

Le syndicat a obtenu la déclaration d’utilité publique des périmètres de protection des captages des sources de Gréolières le 10 juin 2005.

La source de Bramafan

C’est à 500 mètres au sud du pont de Bramafan que se situe la source du même nom.

Très proche du célèbre “Saut du Loup”, c’est une belle source sur la commune de Cipières.

Son débit est très fluctuant : de 10 à 2810 l/s. Elle est alimentée à partir des plateaux karstiques de Caussols et de Calern, qui dominent le village de Gourdon.

Les eaux sont recueillies dans une galerie de captage située parallèlement au Loup.

Le syndicat a obtenu la déclaration d’utilité publique des périmètres de protection des captages de la source de Bramafan le 5 avril 2005.

La prise d’eau de Bramafan dans le Loup

La prise d’eau capte 100 l/s dans la rivière du Loup qui correspond au droit d’eau fixé au titre d’un décret du 3 juin 1949 et d’un arrêté du 18 avril 1950, sous réserve qu’un débit réservé de 150 l/s, solidairement avec la Ville de Grasse, soit restitué au cours d’eau.

Ce captage a fait l’objet de travaux en 2005 afin d’améliorer la fiabilité de l’ouvrage qui présentait des problèmes d’exploitation récurrents.

A présent, la prise d’eau est installée sous le lit de la rivière, ce qui revêt un caractère indéniablement innovant.

Son fonctionnement est particulièrement respectueux du cours d’eau et du milieu aquatique. Toutefois, elle a été dimensionnée pour un prélèvement de 800 l/s, qui permettrait de pallier en secours les prélèvements des sources de Gréolières et de Bramafan, en cas de problème de pollution ou de rupture de l’adducteur sur le tronçon amont du canal du Loup.

Par arrêté préfectoral du 2 mai 2012, le syndicat a obtenu la déclaration d’utilité publique des périmètres de protection du captage de la prise en rivière de Bramafan.

Puits de la vallée de la Siagne

Trois puits à drains rayonnants (PDR) ont été construits dans la plaine de la Siagne pour soutenir les canaux du Loup et de la Siagne en été, ou en cas de défaillance de l’un d’entre eux.

A partir d’un puits central, qui descend entre 16 et 25 m, partent radialement des drains horizontaux équipés de crépines dans plusieurs directions. Ils permettent de prélever de l’eau dans la nappe alluviale (écoulement souterrain de la Siagne qui suit le cours du fleuve).

Cette eau est naturellement filtrée à travers le lit sableux.

Ces puits sont implantés sur deux communes : Auribeau-sur-Siagne et Pégomas, en rive gauche de la Siagne. Ils sont en service depuis 1966.

La nappe alluviale de la Siagne peut être réalimentée en cas de besoin à partir des lâchers d’eau depuis le barrage de Saint Cassien.

Fort de l’expérience passée et plus particulièrement du problème survenu durant l’étiage 2005 qui a provoqué un assec de la Siagne, des mesures techniques ont été déployées par EDF, Suez et le SICASIL pour optimiser la gestion de la réserve en eau du barrage de Saint Cassien.

A présent, le soutien d’étiage à l’aval est parfaitement maîtrisé et optimisé. Les lâchers effectués au niveau du barrage de Tanneron sont en adéquation avec les besoins réels de production des PDR pour le respect du débit réservé du cours d’eau d’une part et le débit complémentaire nécessaire à l’exploitation des PDR.

Par arrêté préfectoral en date du 14 juin 2006, le syndicat a obtenu la déclaration d’utilité publique (DUP) des périmètres de protection des puits de captage de la nappe alluviale de la Siagne.

Réservoir de Saint Cassien

Le lac de Saint Cassien constitue une importante réserve d’eau d’une capacité de 60 millions de m3.

Il s’agit d’une retenue artificielle qui reçoit les eaux du Biançon et celles dérivées de la Siagne, depuis la prise d’eau de Montauroux.

La vocation technique de ce lac est triple :

  • la production d’électricité ;
  • l’écrêtement des crues du Biançon ;
  • l’alimentation en eau au profit des départements des Alpes-Maritimes et du Var, qui disposent respectivement de 10 millions de m3 mobilisables en période estivale.

Par arrêté préfectoral en date du 12 juillet 2001, le SICASIL a été autorisé à prélever dans la retenue de Tanneron. Cette prise d’eau est en service depuis septembre 2002 et alimente à hauteur de 660 l/s l’usine de l’Apié.

Prise d’eau dans la Siagne à Mandelieu-La Napoule

La commune de Mandelieu-La Napoule est autorisée à dériver une partie des eaux de la rivière de la Siagne au moyen d’un aménagement de la prise existante. Le débit prélevé ne pourra excéder 1200m3 par heure (335 litres par seconde) et 24 000 m3 par jour.

Un prélèvement supplémentaire est autorisé à hauteur de 300 m3 par heure ou 6000 m3 par jour, portant le total des débits autorisés à 1500 m3 par heure (420 l/s) et 30 000 m3 par jour.

En tout état de cause, un débit réservé de 240 l/s devra être maintenu à l’aval de la prise d’eau, conformément à la loi n°84-512 du 29 juin 1984.

La commune devra, en cas d’étiage important, et dans la limite du respect du débit réservé, prélever la quantité journalière autorisée sur une période de 24 heures au lieu de 20 heures, soit un débit continu de 350 l/s.